Éduquer dans l’éveil spirituel et l’amour de Dieu

Tout parent souhaite le bonheur pour son enfant. En Jésus et par Marie le jeune découvrira l’amour de Dieu pour lui. Il sera ainsi davantage conscient pour éviter les pièges destructeurs qu’il trouvera sur sa route, pour faire face aux difficultés inhérentes à la vie et pour donner du sens à celle-ci.
Construire sa vie, et non la détruire, implique un processus de croissance intégrant toutes les dimensions de l’être humain et développant ses qualités propres.
Dans ce cadre l’éducation doit notamment préparer le jeune à éviter les pièges destructeurs.

Une éducation préventive des pièges destructeurs

Lorsqu’on apprend à un enfant à traverser la route, on lui dit de regarder de chaque côté pour ne pas se mettre en danger.

Il en va de même dans l’apprentissage de la vie dans ce monde. Il faut être vigilent afin de réduire au maximum le risque de s’exposer à des difficultés ou dangers évitables. Mais comment le jeune peut-il être vigilent s’il n’a pas conscience de ce qui pourrait le mettre en danger ni de la manière de s’en prémunir ?

C’est pourquoi il est important de lui parler en vérité et d’oser dire ce qui est nuisible ou ce qui est trop banalisé.
C’est par exemple le cas de la drogue. Ceci d’autant plus qu’à notre époque elle pourrait lui être proposée très facilement un jour ou l’autre.

En outre tout jeune dispose de qualités. Cependant, celles-ci peuvent être étouffées par des frustrations, blessures, mauvaises habitudes ou fréquentations.
Ces qualités sont alors comme des semences déposées dans un sol où les mauvaises herbes et les cailloux n’ont pas été enlevés. La semence est bonne mais elle ne peut ni pousser ni se développer pleinement.

De même c’est en grandissant dans des conditions d’éveil à la foi que le jeune sera plus fort pour faire face aux difficultés et épreuves de la vie.

Faire face aux difficultés et épreuves de la vie

Nous le savons tous, dans la vie il y a des joies et des peines.
Celles-ci peuvent parfois être très lourdes et nous sembler insurmontables.
C’est là que la foi en Jésus-Christ est fondamentale et d’un grand secours.
En effet par sa vie terrestre Jésus nous a rejoints dans notre condition d’être humain et donc dans nos souffrances.
Étant le Verbe de Dieu, le Christ a toujours fait la volonté de son Père et n’a évidemment jamais péché.
Toutefois il a pris sur lui les conséquences du péché de l’homme en acceptant la souffrance et la mort sur la croix.
Au pied de celle-ci se trouvait notamment sa mère, Marie. Au disciple qui se tenait près d’elle Jésus dit : « Voici ta mère » (Jean 19,27). Le disciple l’accueillit alors chez lui.

Par sa résurrection Jésus est sorti victorieux de la mort et donc du péché.

Ainsi si nous vivons nos souffrances physiques ou morales dans l’attachement au Christ en accueillant la Vierge Marie chez nous, dans notre vie personnelle et intérieure, nous nous relèverons avec lui.

C’est une réalité que j’ai notamment vue se concrétiser chez certains jeunes que j’ai accompagnés.
Vous en trouverez un exemple au début de l’article « Comment Notre Dame peut transformer vos jeunes » (en cliquant sur un des liens qui se trouvent en fin de page).
Ce jeune risquait vingt ans de prison mais il a ouvert son cœur à la miséricorde du Christ et à l’amour maternel de Marie.
Il a été libéré le jour de Pâques, a évité la condamnation et a changé de vie pour la construire plutôt que la détruire et pour lui donner un sens.

Donner du sens à sa vie

Ainsi l’éveil spirituel à la présence de Dieu dans nos vies, par l’accueil de son amour infini manifesté en Jésus-Christ, donne un mouvement à la vie et oriente notre regard intérieur au-delà des apparences ou des circonstances immédiates.

Jésus aurait-il pu ressusciter s’il avait refusé la croix ?
De même celui qui s’attache à Jésus saura que de la souffrance unie au Christ pourra surgir un relèvement.

En outre le jeune qui apprend à vivre au quotidien avec Jésus et Marie, notre Mère céleste, évitera bien des erreurs, aura une juste estime de lui-même et sera davantage conscient de ses limites, de ses défauts mais aussi de ses qualités.
Cela l’aidera dans les choix qu’il aura à faire.

Une croissance dans l’amour de Dieu

Le jeune qui grandit ainsi avec Jésus et Marie vivra un processus de croissance qui intégrera toutes les dimensions de l’être humain dans leurs aspects physique, psychologique et spirituel.

L’être humain est capable de s’interroger sur l’origine du monde, sur la raison de son existence ou encore sur sa finalité.
Il est ainsi une créature à vocation spirituelle.
Éclipser cette dimension de l’être humain c’est donc le dénaturer, le diminuer, le déshumaniser.

L’éveil spirituel est dès lors nécessaire à son processus de croissance et se vit d’abord dans les interactions entre parents et enfants.

Toutefois à cause du péché, du fait de ne pas vivre conformément à la volonté de Dieu, la nature humaine est blessée et inclinée au mal.
C’est une réalité de toute l’histoire de l’humanité dont il faut tenir compte notamment en matière d’éducation.

Tout être humain naît dans un monde qui « gît au pouvoir du Mauvais » (1 Jean 5, 19).
Le verbe « gésir » signifiant « être étendu, couché » indique ainsi que le « Mauvais » veut détruire l’homme en l’incitant à ne pas adhérer à la volonté du Dieu de bonté et d’amour.
Pour nous Jésus a ainsi accepté d’être mis à terre et même au tombeau.
Toutefois par sa résurrection il nous ouvre la voie qui permet de se relever et de naître à une vie nouvelle en Dieu.

Grandir dans cette conscience rend ainsi vigilent afin de rechercher ce qui est juste et bon et de rejeter le contraire. Cela relève du combat spirituel que l’homme ne peut éviter s’il veut réaliser son unité intérieure avec et dans l’amour de Dieu.

Éduquer dans une approche positive et préventive implique dès lors d’intégrer cette attention à l’éveil spirituel dans l’amour de Dieu.
C’est pourquoi il est important de permettre au jeune d’évoluer dans un environnement animé de cette même vie spirituelle laquelle n’est jamais pleinement accomplie mais est toujours à améliorer.

Cela s’inscrit d’ailleurs dans l’enseignement fondamental du Christ :
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit : voilà le plus grand et le premier commandement. Le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
À ces deux commandements se rattache toute la Loi, ainsi que les Prophètes.» (Matthieu 22,37-40)

Naturellement l’être humain a le désir d’aimer et d’être aimé.
Cependant il est fragilisé par le péché du monde dans lequel il est né.

« … C’est seulement dans la connaissance du dessein de Dieu sur l’homme que l’on comprend que le péché est un abus de la liberté que Dieu donne aux personnes créées pour qu’elles puissent L’aimer et s’aimer mutuellement. » (Catéchisme de l’Église Catholique – numéro 387)

Le récit du péché originel, bien qu’employant un langage imagé, révèle les effets de la désobéissance de l’homme à l’égard de Dieu.
L’obéissance réelle implique l’adhésion.
Obéir à Dieu c’est adhérer à sa volonté.
C’est en outre le meilleur choix possible car en tant que Père créateur, Il ne peut vouloir que le meilleur pour nous, notre bonheur et la vie dans sa plénitude.
Ainsi Jésus nous apprend à prier notre Père céleste en disant notamment :
« … que ta Volonté soit faite … » (Matthieu 6,10).

Face à la volonté de Dieu il y a cependant « l’adversaire », le père du mensonge, qui incite à la rébellion contre Dieu et ce depuis l’origine de l’histoire humaine.
L’homme se séparant ainsi de Dieu et de son amour se prive de la source de sa vie et emprunte alors un parcours conduisant à l’autodestruction.

Mais le Christ est venu en ce monde pour retourner l’homme vers son Père créateur.
C’est ce que Jésus nous indique à travers la parabole de l’enfant prodigue (Luc 15,11-32).
Il s’agit de l’histoire d’un homme qui avait deux fils.
Le plus jeune demanda à son père la part de fortune qui lui revenait.
Il partit alors pour un pays lointain et y dissipa son bien en vivant dans l’inconduite.
Après avoir tout dépensé, une famine survint « et il commença à sentir la privation » (Luc 15,14).
Il alla alors travailler dans des champs pour garder les cochons mais on ne lui donnait même pas ce que ceux-ci mangeaient.
« Rentrant alors en lui-même, il se dit : ‘‘Combien de mercenaires de mon père ont du pain en surabondance, et moi je suis ici à périr de  faim !
Je veux partir, aller vers mon père et lui dire : Père, j’ai péché contre le Ciel et envers toi ; je ne mérite plus d’être appelé ton fils, traite-moi comme l’un de tes mercenaires.’’ Il partit donc et s’en alla vers son père. » (Luc 15,17-20)
Lorsque le père l’aperçut au loin il courut vers lui.
Le fils commença à dire son repentir mais le père demanda à ses serviteurs de lui donner le plus beau vêtement, de lui mettre un anneau au doigt et des chaussures aux pieds.
Il fit organiser une fête en disant : « … mon fils que voilà était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé ! » (Luc 15,24)
Rentrant des champs, le fils aîné apprit la raison de cette fête et fut prit de jalousie. Le père lui rappela alors qu’il a tout puisqu’il est toujours avec lui. Il expliqua en outre qu’il fallait se réjouir du retour à la vie de son frère qui était perdu et qui est retrouvé.

Ainsi l’être humain se perd sans son Père créateur et s’expose à des souffrances qu’il éviterait s’il demeurait avec Lui.
Ce n’est qu’en rentrant en lui-même, dans un examen de conscience, qu’il peut comprendre qu’il s’est détourné de Celui qui est la source de la vie et alors décider de retourner chez son Père avec un cœur contrit.
Celui-ci l’attend patiemment pour l’accueillir dans toute la miséricorde de son amour inconditionnel.

Marc Schonnartz
27 juin 2020

Pour découvrir l’article : « Comment Notre Dame peut transformer vos jeunes » :
– cliquez sur ce lien pour la page écrite ;
– ou sur ce lien pour écouter le podcast.


En complément je vous suggère le témoignage d’une jeune femme qui s’était détournée de Dieu durant l’adolescence et qui montre très simplement mais concrètement ce que l’on gagne en revenant à Dieu.
Cliquez sur ce lien pour regarder la vidéo.